Réserves d’eau : « Le pouvoir politique doit considérer l’agriculture »
Irrigants de France appelle à reconsidérer les intérêts des agriculteurs à la suite de la décision de la cour administrative d’appel de Bordeaux rendue ce mercredi 18 décembre 2024 au sujet de l’illégalité de quatre réserves d’eau.
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Le verdict de la cour administrative d’appel de Bordeaux rendant illégales les autorisations délivrées à quatre réserves d’irrigation du Poitou, dont celle contestée de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), ne fait pas l’unanimité. « Sans solution d’adaptation sur ce territoire pour assurer un accès à l’eau aux agriculteurs, c’est la mort annoncée d’un grand nombre d’exploitations, d’entreprises et de toute une économie », juge Eric Frétillère, président de l’instance nationale, Irrigants de France, dans un communiqué de presse diffusé ce vendredi 20 décembre 2024.
Un sens des priorités
Rappelons les faits. En mars 2023, plusieurs associations environnementales avaient attaqué les autorisations délivrées par l’État pour construire et exploiter seize « bassines » à usage agricole dans le Marais poitevin. Dans la semaine, quatre des seize bassines du projet ont été jugées « de nature à détruire tout ou une partie de l’habitat » d’une espèce d’oiseaux de plaine protégée, l’outarde canepetière.
Face à cette nouvelle, Irrigants de France invite les autorités à se mettre dans les bottes des agriculteurs. « Si la préservation de la biodiversité et de l’environnement est une priorité pour les irrigants, produire une alimentation saine, sûre et responsable pour l’ensemble de nos concitoyens doit l’être tout autant », déclare Eric Frétillère. « Aussi, Irrigants de France appelle solennellement le pouvoir politique à considérer l’agriculture comme d’intérêt général majeur au même titre que l’environnement afin de sortir d’une logique de décroissance productive irresponsable », poursuit-il.
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